Franc-tireur de la chanson, Nicolas Ménage
développe depuis de nombreuses années une écriture
exigeante et originale à l'écart des tendances.
Il pratique un genre de folk rock à la française
où se mélangent avec bonheur les influences
de son parcours aventureux.
Tour à tour poète délicat et rocker énervé,
il résiste à toute tentative de classement.
Renégat de l'enseignement, ex hockeyeur professionnel,
improbable auteur-compositeur à succès...
le remue-ménage est permanent.

Bio complète

Personnage à part dans la chanson, Nicolas Ménage n’a suivi aucun
des chemins qui semblaient lui être tracés. De son passé de sportif de haut niveau, il a conservé le goût du jeu et du public, de ses études littéraires, l’aisance verbale et le goût de l’exigence, de ses expériences multiples,
les enseignements qui l’ont aidé à se façonner une personnalité artistique originale et hors des modes.

Premiers pas

C’est très jeune que se déclenche sa vocation, à l’époque où sa grande sœur découvre Joan Baez, la période de la musique reine. Nico s’intéresse, persiste, et dés l’adolescence, lui et sa guitare deviennent inséparables. Première scène avec son frère Vincent, ils chantent du country blues,
et déjà reprennent Boris Vian et Trénet. Premier goupe, « Soirée dans
la prairie » (country, blues, irish), puis départ pour Glasgow. Là, double révélation : la musique celtique et Django. Il se met au violon et s’initie
aux mystères de la simplicité mélodique.

L’aventure musicale

A Grenoble, il fonde Les incorrigibles (power swing), puis le célèbre
Hop, Hop !  (swing de maintenant et refrains subversifs) précurseur déjanté de la vague manouche actuelle, et qui marque les vrais débuts
de Nico dans l’écriture de chansons. Parallèlement, il devient guitariste dans un orchestre sénégalais où il côtoie le regretté Maguatte Dieng. Mais l’aventure écossaise continue, il émigre avec femme et enfants pour rejoindre Cirmhor, une formation explosive qui mélange rock, électronique, acoustique et traditionnel. Entre l’Ecosse, l’Angleterre
et l’Irlande, des dizaines de concerts se succèdent. Retour en France et surtout choix préférentiel de la langue française comme vecteur artistique.

Toujours à fond

Hop, Hop ! multiplie les presttions délirantes. Un premier album « mythique » aujourd’hui épuisé Première pression à froid, puis Onze chansons fragiles, plus rock, suivi d’un retour radical à l’acoustique : rebaptisée La fille de l’air , la formation s’attire immédiatement
les faveurs du public (on se souvient de Zinedine forever, hymne bidonnant au dieu des dieux, diffusé nationalement).
En tout des centaines de concerts au fil des années : Nico écrit, compose, joue et chante. Bientôt il se met à écrire pour les autres et mutiplie
les travaux de commande indifféremment en anglais ou en français.
Sa plume intrigue et séduit (auteur pour Sweet generation, on entend même ses chansons au hit parade ! auteur compositeur pour Oum,
n° 1 au Maroc, en collaboration avec les frères Bonnet, Bobby Barnes
& Pedro Bass). Il a envie de créer un spectacle solo en toute liberté
et décide logiquement de se séparer de ses camarades de jeu, pour aller
au bout de ses idées.

Formule solo

Seul, Nico devient Nicot, puis tout simpement Nicolas Ménage,
et l’émulsion se stabilise en un précipité inimitable de musicalité
et de poésie où toutes les couleurs des expériences passées viennent teinter tour à tour des chansons empreintes de mélancolie autant que d’humour. C’est le style maison : derrière la simplicité trompeuse une écriture intransigeante qui cache des trésors de chansons. C’est ce qui fait de Sans filtre son premier opus solo, un bijou qu’on ne se lasse pas de réécouter. Pour expliquer, on pense à un tas de gens biens, pourtant c’est Nico et personne d’autre. Mais comment définir son style ? French country ? Western swing à la sauce béarnaise ? Ca serait réducteur, vu la richesse
de la proposition et puis franchement, peu importe : c’est frais,
c’est acoustique et ça fait du bien par où ça passe…

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